Les circonstances de la découverte: Déclaration de Eszter Tamàs

Entre 1974 et 1990, j’ai travaillé au Zaïre, précédemment Congo Belge et actuellement République Démocratique du Congo, en qualité de professeur de chimie dans l’enseignement secondaire. Au cours de cette expatriation, j’ai contracté différentes maladies dites tropicales telles que le paludisme, l’amibiase, la parasitose. Des médicaments efficaces existants pour lutter contre ces maladies, ces dernières sont restées sans conséquence.

En revanche, à l’automne de l’année 1979, j’ai été frappée d’un mal bien plus tenace et inexplicable. Les symptômes étaient variés allant du mal de dos, aux migraines fréquentes jusqu’à un dysfonctionnement de l’estomac et des intestins. J’ai consulté de nombreux médecins et tenté d’innombrables traitements sans la moindre amélioration de mon état de santé. En mars 1980, je décide de rendre visite à mon mari sur son lieu de travail, aux plantations de cinchona à Nyanja. Ensemble, nous avons été saluer les nonnes missionnaires officiant à l’hôpital de Walungu proche des plantations. Nous avons parlé naturellement de mon état de santé qui ne cessait de se dégrader. L’une d’entre elles m’a alors informée de l’existence d’une herbe locale fréquemment utilisée par les autochtones. Elle aurait, selon eux, des vertus apaisantes sur nombre de maux comme les douleurs à l’estomac, la fièvre, le mal de tête, la diarrhée ou, à l’inverse, la constipation, la toux, la perte d’appétit, la perte inexpliquée et brusque de poids, les crampes et le vertige. Mon amie missionnaire m’a emmenée dans son jardin et m’a montré cette plante sauvage insignifiante. Après tout, cette herbe, consommée en grande quantité par les populations locales, ne faisait de mal à personne. Je restais sceptique sur ses bienfaits mais, au fond, ne risquais rien à tenter l’expérience. Elle m’a dit d’en cueillir cinq et de les préparer en infusion à boire en plusieurs fois au cours de la journée. Force est de constater que dès le surlendemain mon problème récurrent de constipation n’était plus qu’un mauvais souvenir. Au bout de dix jours, je me suis sentie guérie. Guérie de quelle maladie ? Comment et pourquoi ? Je n’avais aucune réponse mais j’avais décidé de continuer à consommer cette plante sous forme de thé.

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